Antoine Rousseau est un féru de mathématiques. Il découvre Inria au prélude de sa carrière de chercheur pendant son postdoc dans l’équipe Inria Omega (spécialisée dans les méthodes numériques probabilistes). Dans la foulée, il candidate en 2006 pour un poste de chercheur qu’il décroche avec succès.
Il est depuis peu Responsable de l’équipe LEMON, une équipe pluridisciplinaire qui développe des outils théoriques et numériques pour la modélisation des processus physiques en zone littorale. Antoine Rousseau est aussi très impliqué dans divers projets de médiation scientifique.
Portrait d’un scientifique hors du commun !
Qu’est ce qui selon vous fait la particularité de l’Institut ?
Antoine Rousseau : « La proximité. En comparaison avec d’autres EPST, Inria est une « petite » structure où il y a très peu de distance entre les gens. C’est à mon sens ce qui fait la grande valeur de l’Institut. »
Vous êtes particulièrement investi dans des actions et projets de médiation scientifique, pouvez-vous nous expliquer quel est votre intérêt pour cette activité ?
« Ma culture de la médiation scientifique provient certainement du fait qu’il n’y a aucun scientifique dans ma famille. De plus, transmettre fait aussi partie de nos missions de chercheurs, nous avons un vrai rôle à jouer. Pour nous, scientifiques, la médiation est aussi un moyen de s’intéresser à ce que font nos voisins. C’est ce qui créé les liens et les liants dans l’Institut et au-delà. Finalement, passer du temps avec les gens les rend aussi plus attentifs à nos recherches. »
Quelle est votre définition du chercheur ?
« J’aime comparer le chercheur à un enfant, notamment pour sa capacité à inventer et sa manière de raisonner. J’aimerais tellement avoir cette spontanéité et cette capacité qu’ont les enfants à ne pas craindre le jugement par les pairs : c’est aussi une clé de la médiation scientifique ! ».
Comment envisagez-vous l’avenir ?
« Je me vois difficilement faire autre chose que de la recherche. J’aime beaucoup ce que je fais et les gens avec lesquels je travaille. C’était vrai dans MOISE et ça l’est encore aujourd’hui. A moyen terme, je vais me concentrer sur notre équipe LEMON. Mais je vais continuer de créer des opportunités pour bouger, rencontrer d’autres collègues, et ainsi obtenir un regard extérieur sur ce que je fais. »
Vous qui êtes un spécialiste de la médiation et de fait de la diffusion et du partage de connaissances et d’informations, pouvez-vous nous dire que ce vous attendez d’une association comme Inria Alumni ?
« Je le disais tout à l’heure, Inria est un « petit » Institut, relativement jeune : la plupart des gens qui en sont issus se connaissent déjà, surtout ceux qui ont été recrutés il y a plus de 10 ans. C’est moins vrai pour les jeunes générations, celles qui ont été recrutées depuis le milieu des années 2000. Je pense donc que c’est aujourd’hui qu’Inria Alumni commence vraiment ! L’association a un vrai rôle à jouer et votre vrai challenge va être de maintenir ce lien fort, par exemple en étoffant votre offre. »